Le Petit Palais 2021

Il fait bon d'aller cet automne au Petit Palais.

C'est par un jour gris d'automne, un jour comme le mois d'octobre en compte tant, que j'ai décidé de me rendre au Petit Palais. En cette rentrée, en plus de la charmante collection permanente, je suis allée voir les deux expositions temporaires : Ilya Répine (1844-1930) Peindre l’âme russe (qui dure jusqu'au 23 janvier 2022) et Le Théorème de Narcisse, Jean-Michel Othoniel (que nous pourrons admirer jusqu'au 2 Janvier 2022) mais également les huit tableaux préraphaélites en dépôt au Petit Palais. 

Jean-Michel Othoniel a investi cet automne le Petit-Palais. C'est dans un jardin enchanté que les monumentaux murs du Petit Palais ont rencontré les perles de l'artiste avec le sens le plus merveilleux. Le patrimoine et l'art contemporain y co-construise un espace en or et en argent empreint de rêve et de douceur. 

J'aime flâner au musée pour m'imprégner d'atmosphères, j'ai un rapport très sensitif à l'art. Je crois dans l'art comme émotion , si je consacre tant de temps aux espaces muséaux c'est avant tout pour me perdre dans les époques, dans les couleurs, pour mieux appréhender les points de vues des artistes. J'aime y dessiner, me familiariser avec les oeuvres et les regards. 

Aller voir cet exposition, c'est plonger dans la Russie du XIXème, la Grande Russie d'Ilya Répine. Ce peintre des gens et de la lumière - qui dans un premier temps m'a fait craindre un trop grand académisme- semble être un personnage complexe : un érudit, un intellectuel, un mélomane ... un homme profondément doué et épris par les arts ! J'ai apprécié être emporté dans son univers : regarder ce qu'il regardait, voir sa Russie comme il la ressentait. 

La scénographie du Petit Palais permet un voyage heureux et serein dans les ombres et les lumières, nous invitant chez les Répine, chez les Tsars, chez Tolstoï, jusqu'à la Révolution Russe de 1917 !